Saint Thomas aux USVI (escale 25)

 

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La distance entre les BVI et les USVI est vraiment très facile à franchir. C’est le même archipel et une heure de navigation suffit pour rejoindre les Usvi. Il y a 3 îles principales : Saint-Thomas, Saint-John et Saint-Croix et une multitude d’îlots. Anciennement Danoises, elles ont été achetées par les Etats-Unis en 1917, pour des raisons stratégiques.

Nous ne sommes restés que deux jours dans la capitale de Saint-Thomas : Charlotte-Amalie. Les formalités d’entrées sont très strictes et nous avons perdu beaucoup de temps a les effectuer. Chaque pays a des consignes différentes et ce n’est pas toujours facile d’avoir les bonnes informations. L’habitude veut que le capitaine débarque seul avec les passeports pour se présenter à la douane puis au service d’immigration puis à l’office du port. Le reste de la troupe peut sortir du bateau une fois que tout est en règle. Aux Usvi, c’est ensemble que l’on doit se montrer et présenter patte blanche… On se croyait dans un feuilleton américain avec tous ces policiers, tirés à quatre épingles, tous armés, qui parlaient fort et sans un sourire… On a eu presque peur de se retrouver en prison…

On a donc juste eu le temps de visiter le « quartier Français », puis le centre-ville organisé pour les touristes des paquebots de croisière : des passages remplis de boutiques de bijoux, vêtements de luxe et restaurants… En décalage complet avec le reste de la ville, c’est vraiment surprenant.

Le temps se dégradant et le retour prévu sur Saint-Martin s’annonçant long et difficile, nous avons décidé de reprendre la mer. On a longtemps longé les côtes de Saint-John, truffées de jolis mouillages.  Nous n’avons donc pas pu profiter des Usvi comme on l’aurai voulu mais ce sera pour une autre fois !

On vous embrasse.

 

Tortola and Co… (escale 24)

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Après la découverte d’Anégada et de Jost Van Dyke, il restait encore beaucoup à faire. Ce fût donc la grande Tortola.  C’est l’île centrale de l’archipel, la plus grande et la plus active. Sa côte très découpée, offre de multiples mouillages. Après un saut dans la ville principale, Road Harbour pour remplir le frigo…et une belle navigation pour contourner l’île,  nous avons élu domicile sur la côte ouest, à Belmont Bay. Nous y étions les seuls et, on a vite compris pourquoi quand la houle, haute et régulière nous a « bercés » toute la nuit. Le lendemain, deux baies plus loin, nous étions au calme à Cane Garden Bay et bien placés pour faire une belle randonnée. Dominant toute la partie sud de l’île, le Mount-Sage est un parc national où subsiste un peu de l’ancienne forêt humide. Nous avons grimpé a son sommet :  540 m. Hélàs comme partout ailleurs, Irma, Maria et José sont passés par là.  Les chemins ont quand même été dégagés, la nature est tenace mais on devine que cela prendra des années pour retrouver la luxuriance qui existait.

L’envie nous a pris de chercher un coin plus sauvage et on a été gâté car Tortola est entourée d’îles inhabitées si ce n’est une ou deux maisons et un hôtel deci-delà.

C’est à PETER Island, au sud de Tortola, que nous avons découvert notre petite baie « secrète » : Little Harbour, un petit joyau de tranquilité, l’eau transparente, une petite plage et une énorme maison abandonnée suite à un cyclone. On est même restés 2 nuits, tellement on s’y plaisait. Drony, rebaptisé : Air-Kermotu a pu prendre du service. Notre voisin Espagnol vendait son bateau et il a pu récupérer de belles images !

Une grande navigation pour contourner toute l’île de Tortola, nous a amené au nord, à  GUANA Island, qui tire son nom  d’un rocher en forme de tête d’Iguane ! (on l’a cherché mais pas trouvé…) C’est une île privée, avec un complexe hôtelier en reconstruction. La longue plage blanche est magnifique et nous avons jeté l’ancre devant Monkey Point où les rochers forment un excellent sîte de snorkelling.

Ce sera nos derniers pas aux BVI avant de laisser repartir nos derniers équipiers et continuer la route à deux…

Nous avons énormément aimé naviguer dans cet archipel qui ne ressemble à aucun autre que nous connaissons. Le nombre d’ïles et leur disposition, la multitude d’ancrage possible, la variété des sites et leur proximité, la sécurité que l’on ressent partout et surtout le fait que l’on soit hors de la saison classique des touristes ! On a pu profiter de chaque endroit visité. On comprend tout à fait que par sa géographie, cet archipel formait un repaire de choix pour les flibustiers qui pouvaient apparaitre et disparaitre très facilement. Nous avons d’ailleurs essayé de retrouver le trésor dans les grottes de NORMAN Island (qui serait à l’origine du livre « l’île au trésor » ) mais non, il faudra revenir…

On vous embrasse.

 

 

Jost Van Dyke, l’étonnante (escale 22)

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Suite aux émotions dues à la découverte d’Anegada, il nous fallait de la tranquilité pour retrouver nos esprits. Ce fut donc Sandy Spit, le petit « crachat de sable » au nord-ouest de Jost Van Dyke. Cette dernière se trouve plus à l’ouest de l’archipel des BVI et porterai le nom d’un ancien pirate Hollandais. Chaque jour, des dizaines de bateaux déversent les touristes qui profitent des plages et des restaurants des différents mouillages.

Après le calme et la sérénité de sandy spit, nous avons été surpris par l’arrivée massive de ces plaisanciers sur une autre plage idyllique, White Bay, où nous pensions être les rares à poser le pied ce jour-là. Le spectacle était sur la plage, dans les bars et surtout sur l’eau avec l’embouteillage de bateaux dans cette petite baie de rien du tout. Arrivés les premiers, ce fût très drôle mais angoissant de les voir arriver à la queue leu-leu et ancrer à quelques mètres de Kermotu. Le Capitaine, pas très rassuré pour son bateau, a préféré rester surveiller cela, d’un oeil attentif. Sur la plage, la musique à fond et les cocktails à la main, les américains nous étonneront toujours à préférer la climatisation à fond même dans les bateaux.

Après les départs successifs de nos équipiers, nous avons voulu y retourner pour faire un dernier mouillage devant le village principal de l’île : Great Harbour. Nous  avions un rendez-vous skype avec Inès et la connexion internet devait être la meilleure possible. Le restaurant Foxy’s Bar offrait une belle opportunité de wifi. Nous en avons aussi profité pour grimper le Maljorny hill, 325m, qui a permis d’avoir de magnifiques vues sur l’archipel et les USVI de l’autre côté du canal.

Encore une île superbe et étonnante !  Quel bonheur et quelle chance de pouvoir découvrir ces paysages magnifiques, de faire un peu partie de cette nature si belle et si  généreuse. Le monde est beau et varié et nous sommes si petits devant tant de splendeur.

On vous embrasse,

 

 

Anegada, mon amour (escale 21)

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Après réflexion commune, nous avons décidé de visiter l’île la plus au nord des BVI : Anegada. 13 Miles la sépare de Virgin-Gorda et une belle navigation de 3h nous amena au mouillage de Pomato Point, une magnifique plage de sable blanc assez éloignée du mouillage plus classique de Setting Point devant le village.

Cette île est toute plate, formée de nombreux étangs et entourée d’une énorme barrière de corail. Les quelques habitants vivent essentiellement de la pêche et des quelques restaurants pour touristes ou plaisanciers venus à la journée.

Après déjeuner sur Kermotu, nous sommes partis en balade, faire la découverte de l’ile. Et là, le CHOC…. Le temps s’est arrêté un moment. Tout, mais tout a été détruit par les cyclones…. Elle a été balayée comme une miette de pain sur l’océan. Les quelques habitants ont quand même le sourire et reconstruisent comme ils peuvent. Les bateaux viennent en quantité, tous les jours et ramènent l’espoir d’un lendemain heureux.  L’impression de fin du monde nous a quand même beaucoup marquée. Notre balade nous a permis de trouver quelques trésors sur la plage mais on a pas pu tout ramener….

Le lendemain matin, le soleil nous a révelés un paysage de carte postale. Au pied du bateau, une des plus belles plages jamais rencontrées! Je la mets dans le top 10 : le sable d’une douceur incroyable et des variations de couleurs dans les bleus, à n’en plus finir. Des centaines d’oiseaux volaient autour de nous en prévenant de faire attention où poser les pieds : leurs oeufs directement posés sur le sable brûlant ( pratique, non ? ). Les garçons ont pu faire une très belle séance planche à voile filmée par Paul.

Cette île Anegada, restera un moment fort en émotions diverses. Je repense souvent à ces habitants qui doivent y tenir comme la prunelle de leurs yeux et malgré tous leurs malheurs, on peut vraiment les comprendre. Ils habitent sur une pépite…

On vous embrasse,

 

 

BVI : Virgin-Gorda Island (escale 20)

 

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Ce chapelet d’une quarantaine d’îles regroupe les Bvi et USvi ( Iles Vierges Britanniques et Américaines ). Le Visa étant obligatoire aux Usvi, on ne visitera que les Bvi, mais le terrain de jeu est déjà énorme. La superficie totale est de 150 km2 avec un nombre d’habitant assez faible. Il y a 4 iles principales, une dizaine de moindre importance et de nombreux îlots. Tortola ( la plus étendue ), Virgin-Gorda, Jost Van Dyke et Anegada à 25 miles plus au nord.

Au matin de notre nuit de navigation, nous avons abordé les BVI par le sud de Virgin-Gorda. Le cap’ est allé faire la clearance à Spanish Town et on était pas tout à fait en règle car il manquait les billets  de tous ceux qui repartiraient directement par Avion. Il a fallu retourner leur montrer… ( ouf, on est équipé d’une imprimante… ) . Une fois tous les passeports tamponnés, à nous la belle vie !

Nous découvrons un site incroyable : les Baths, au sud de l’île. Des piscines naturelles creusées dans d’immenses rochers de granit ronds qui parsèment une plage paradisiaque dans un décor surréaliste. Nous y passons 2 bonnes heures à nous perdre dans ce dédale de rochers.

Comme il n’est pas autorisé de rester sur ce site pour la nuit, nous allons ancrer à Savannah Bay et profitons de ce mouillage pour faire ballade, paddle et snorkelling. Les complexes hôteliers ou belles maisons particulières de la baie ont tous été touchés par Irma mais les reconstructions ont bien débutées.

Puis nous montons encore plus au nord de l’ile pour découvrir une grande baie entourée d’une barrière de corail et d’îles privées tenues par des hôtels qu’on imagine d’un luxe incroyable avant Irma et en pleine reconstruction avec des dizaines voire des centaines d’ouvriers qui arrivent tous les matins par des bateaux-taxi. Le soir tout se calme et Kermotu se retrouve tranquille, la baie est à nous ! Que du bonheur !!

On vous embrasse.