Des iles au nord… (escale 26)

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Depuis le départ des équipiers, le temps a vraiment changé. Une onde tropicale arrive et la pluie est vraiment plus abondante. Cela ne nous arrête pas pour autant. Nous avons décidé de prendre quelques jours pour visiter Saint-Martin et quelques iles voisines.

St-Martin est partagée entre la France et la Hollande depuis 1648. La légende veut que la frontière fût tracée, après une course à pied au pourtour de l’ile, entre un Français vers le nord et un Hollandais vers le sud. Le Français couvrit plus de distance et donna les 3/5ème des 90kms2 de l’ile.

Les cyclones de septembre derniers sont toujours très visibles et nous avons été très étonnés par le peu de recontruction. Les habitants ont repris leur vie au milieu des décombres. Nous avons rencontrés deux couples ayant vécu Irma et qui sont unanimes pour dire : le pire de cette catastrophe n’est pas le cyclone, en lui-même, mais les semaines qui ont suivies et l’état « après-guerre » que cela a engendré. Plus d’eau, plus d’électricité, plus de nourriture, presque tous les magasins pillés, le couvre-feu… Ce fut terrible. Ils n’ont pas du tout envie de revivre cela.  Un des deux a, d’ailleurs, quitté St-Martin depuis. Malgré tout cela, nous avons trouvé une ambiance très festive et très gaie.

Le soleil revenu, nous avons grimpé au sommet de l’ile d’où, la vue splendide, nous avons pu repèrer nos mouillages suivants : Ilet Pinel et Anse Marcel.

Après une petite navigation bien ventée et bien agitée, nous avons ancré à l’ile de Tintamarre, au nord-est de St-Martin.  Réserve naturelle inhabitée, nous y avons découvert de magnifiques plages. Puis, à une  journée de navigation, nous sommes arrivés à l’ile Fourchue au nord de St-Barthélémy et au centre d’une zone de réserve marine.

Trois jours passés dans ces iles inhabitées et nous voilà comme des « robinsons crusoés ». Quelle merveille de découvrir ces paysages, tellement différents les uns des autres et tellement captivants par la puissance qu’ils dégagent. Nous sommes repartis avec regrêts mais heureux d’avoir choisi ces mouillages à l’écart des autres.

On vous embrasse.

 

 

Saint Thomas aux USVI (escale 25)

 

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La distance entre les BVI et les USVI est vraiment très facile à franchir. C’est le même archipel et une heure de navigation suffit pour rejoindre les Usvi. Il y a 3 îles principales : Saint-Thomas, Saint-John et Saint-Croix et une multitude d’îlots. Anciennement Danoises, elles ont été achetées par les Etats-Unis en 1917, pour des raisons stratégiques.

Nous ne sommes restés que deux jours dans la capitale de Saint-Thomas : Charlotte-Amalie. Les formalités d’entrées sont très strictes et nous avons perdu beaucoup de temps a les effectuer. Chaque pays a des consignes différentes et ce n’est pas toujours facile d’avoir les bonnes informations. L’habitude veut que le capitaine débarque seul avec les passeports pour se présenter à la douane puis au service d’immigration puis à l’office du port. Le reste de la troupe peut sortir du bateau une fois que tout est en règle. Aux Usvi, c’est ensemble que l’on doit se montrer et présenter patte blanche… On se croyait dans un feuilleton américain avec tous ces policiers, tirés à quatre épingles, tous armés, qui parlaient fort et sans un sourire… On a eu presque peur de se retrouver en prison…

On a donc juste eu le temps de visiter le « quartier Français », puis le centre-ville organisé pour les touristes des paquebots de croisière : des passages remplis de boutiques de bijoux, vêtements de luxe et restaurants… En décalage complet avec le reste de la ville, c’est vraiment surprenant.

Le temps se dégradant et le retour prévu sur Saint-Martin s’annonçant long et difficile, nous avons décidé de reprendre la mer. On a longtemps longé les côtes de Saint-John, truffées de jolis mouillages.  Nous n’avons donc pas pu profiter des Usvi comme on l’aurai voulu mais ce sera pour une autre fois !

On vous embrasse.

 

Tortola and Co… (escale 24)

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Après la découverte d’Anégada et de Jost Van Dyke, il restait encore beaucoup à faire. Ce fût donc la grande Tortola.  C’est l’île centrale de l’archipel, la plus grande et la plus active. Sa côte très découpée, offre de multiples mouillages. Après un saut dans la ville principale, Road Harbour pour remplir le frigo…et une belle navigation pour contourner l’île,  nous avons élu domicile sur la côte ouest, à Belmont Bay. Nous y étions les seuls et, on a vite compris pourquoi quand la houle, haute et régulière nous a « bercés » toute la nuit. Le lendemain, deux baies plus loin, nous étions au calme à Cane Garden Bay et bien placés pour faire une belle randonnée. Dominant toute la partie sud de l’île, le Mount-Sage est un parc national où subsiste un peu de l’ancienne forêt humide. Nous avons grimpé a son sommet :  540 m. Hélàs comme partout ailleurs, Irma, Maria et José sont passés par là.  Les chemins ont quand même été dégagés, la nature est tenace mais on devine que cela prendra des années pour retrouver la luxuriance qui existait.

L’envie nous a pris de chercher un coin plus sauvage et on a été gâté car Tortola est entourée d’îles inhabitées si ce n’est une ou deux maisons et un hôtel deci-delà.

C’est à PETER Island, au sud de Tortola, que nous avons découvert notre petite baie « secrète » : Little Harbour, un petit joyau de tranquilité, l’eau transparente, une petite plage et une énorme maison abandonnée suite à un cyclone. On est même restés 2 nuits, tellement on s’y plaisait. Drony, rebaptisé : Air-Kermotu a pu prendre du service. Notre voisin Espagnol vendait son bateau et il a pu récupérer de belles images !

Une grande navigation pour contourner toute l’île de Tortola, nous a amené au nord, à  GUANA Island, qui tire son nom  d’un rocher en forme de tête d’Iguane ! (on l’a cherché mais pas trouvé…) C’est une île privée, avec un complexe hôtelier en reconstruction. La longue plage blanche est magnifique et nous avons jeté l’ancre devant Monkey Point où les rochers forment un excellent sîte de snorkelling.

Ce sera nos derniers pas aux BVI avant de laisser repartir nos derniers équipiers et continuer la route à deux…

Nous avons énormément aimé naviguer dans cet archipel qui ne ressemble à aucun autre que nous connaissons. Le nombre d’ïles et leur disposition, la multitude d’ancrage possible, la variété des sites et leur proximité, la sécurité que l’on ressent partout et surtout le fait que l’on soit hors de la saison classique des touristes ! On a pu profiter de chaque endroit visité. On comprend tout à fait que par sa géographie, cet archipel formait un repaire de choix pour les flibustiers qui pouvaient apparaitre et disparaitre très facilement. Nous avons d’ailleurs essayé de retrouver le trésor dans les grottes de NORMAN Island (qui serait à l’origine du livre « l’île au trésor » ) mais non, il faudra revenir…

On vous embrasse.

 

 

On vous dit tout… (escale 23)

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Bien-sûr, la carte postale semble idyllique et on est pas loin de la vérité !

Mais on ne pourrait pas apprécier notre chance à sa juste valeur, s’il ne nous arrivait pas quelques petites mésaventures.

Rien de grave, rien d’irréversible, mais juste de quoi vous pourrir la vie pendant quelques temps et vous faire penser que sur « terre », la vie peut être plus simple parfois…

Tout cela est aussi une question d’organisation, d’observation, de respect de la nature et surtout, la vie sur un bateau demande une grande entraide entre nous deux. Nous devons forcément nous faire confiance mutuellement. On doit pouvoir compter sur l’autre à tous moments et à 100%. Toutes les décisions sont prises à deux, comme ça, pas de fautif….

Nous avons vécu notre première tempête tropicale Beryl, il y a quelques jours maintenant et nous avions pas forcément pris la bonne décision :  ancrer dans une baie que l’on connaissait bien. Nous avions déjà eu des problèmes d’accroche depuis que l’on a récupéré Kermotu et nous ne faisions plus trop confiance à notre ancre. Mais la route était longue et fatigante avec le vent dans le nez. Ce choix de l’arrêt dans une baie bien connue, nous paraissait le bon. 

Après 11h de navigation dans un vent incroyable et une mer démontée, l’ancre est posée, de nuit, entre deux autres bateaux. Nous branchons systématiquement les alarmes de mouillage, qui définissent un périmètre de sécurité que ne doit pas dépasser le bateau. C’est à 4h du matin que l’une d’elle se déclenche …

Les rafales sont énormes, c’est le déluge et c’est le noir absolu. L’ancre a lâché ! Nous reculons à toute vitesse sur l’ilet Pigeon de la réserve Cousteau. Et quand on s’est rendu compte que le guideau n’arrivait pas à remonter l’ancre et les 50m de chaîne qui pendaient sous le bateau, on a vraiment commencé à avoir très peur…

Quand les éléments se déchainent ainsi, il vaut mieux être, très bien préparés ou ne pas être là, du tout…  On a bien réagi et on a eu de la chance…  et on a maintenant une nouvelle ancre!

On vous embrasse.

 

Cliquez pour lire la vidéo :

https://youtu.be/sqRzug5Nea8

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jost Van Dyke, l’étonnante (escale 22)

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Suite aux émotions dues à la découverte d’Anegada, il nous fallait de la tranquilité pour retrouver nos esprits. Ce fut donc Sandy Spit, le petit « crachat de sable » au nord-ouest de Jost Van Dyke. Cette dernière se trouve plus à l’ouest de l’archipel des BVI et porterai le nom d’un ancien pirate Hollandais. Chaque jour, des dizaines de bateaux déversent les touristes qui profitent des plages et des restaurants des différents mouillages.

Après le calme et la sérénité de sandy spit, nous avons été surpris par l’arrivée massive de ces plaisanciers sur une autre plage idyllique, White Bay, où nous pensions être les rares à poser le pied ce jour-là. Le spectacle était sur la plage, dans les bars et surtout sur l’eau avec l’embouteillage de bateaux dans cette petite baie de rien du tout. Arrivés les premiers, ce fût très drôle mais angoissant de les voir arriver à la queue leu-leu et ancrer à quelques mètres de Kermotu. Le Capitaine, pas très rassuré pour son bateau, a préféré rester surveiller cela, d’un oeil attentif. Sur la plage, la musique à fond et les cocktails à la main, les américains nous étonneront toujours à préférer la climatisation à fond même dans les bateaux.

Après les départs successifs de nos équipiers, nous avons voulu y retourner pour faire un dernier mouillage devant le village principal de l’île : Great Harbour. Nous  avions un rendez-vous skype avec Inès et la connexion internet devait être la meilleure possible. Le restaurant Foxy’s Bar offrait une belle opportunité de wifi. Nous en avons aussi profité pour grimper le Maljorny hill, 325m, qui a permis d’avoir de magnifiques vues sur l’archipel et les USVI de l’autre côté du canal.

Encore une île superbe et étonnante !  Quel bonheur et quelle chance de pouvoir découvrir ces paysages magnifiques, de faire un peu partie de cette nature si belle et si  généreuse. Le monde est beau et varié et nous sommes si petits devant tant de splendeur.

On vous embrasse,