Los Roques 3, suite et fin… ( escale 80 )

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Pour égayer l’annonce de la prolongation du confinement, je termine enfin nos vidéos du séjour au Vénézuela, dans l’archipel des Roques.

L’entrée sur le territoire autorise à 15 jours pour visiter l’archipel, le temps est passé vite et après un manque total de vent, celui-ci remonte fort et nous décide à changer nos plans.

La solitude dans les différents mouillages du sud, plus proche des côtes du Vénézuela, commence à nous peser. Nous avons aperçu des lumières de bateaux de pêcheurs, la nuit dernière et cela fait un peu remonter l’angoisse de mon coté. Nous décidons donc de renaviguer vers le nord pour une belle journée de planche et de kite. A Francisky, nous retrouvons deux bateaux Français avec qui nous sympatisons.

Le spot est envahi, c’est le week-end et les touristes affluent, un groupe de kiteurs fera le spectacle pendant quelques heures et donnera l’envie à Philippe de ressortir le sien, Franck de Noirmoutier fera gentiment office de sécu et de caméraman par la même occasion. Le réseau internet étant hélàs tellement faible, je ne pourrai pas vraiment partager les images reçues. Philippe est très déçu !

Accompagnés de Juliette et Titouan sur Calicoba, nous ferons une belle navigation dans l’Est de l’archipel à la découverte d’une jolie petite île : Cayo Sardina, mais les courants et les vents ont dû déplacer le sable et malgré nos recherches, nous ne la trouverons jamais. Pas grave, nous plantons l’ancre devant une énorme langue de sable qui s’est formée derrière la barrière de corail, Nous sommes époustouflés par la beauté du paysage et des couleurs que le soleil fait ressortir. Le mouillage de rêve !

Mais nos jours sont maintenant comptés, il nous en reste que deux pour arriver à la porte de sortie de l’archipel : Cayo de Aqua, qui se revelera aussi comme l’un des plus beaux mouillages.

On vous embrasse.

 

Los Roques 2, un archipel de toute beauté ( escale 79 )

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Après quelques jours de grand vent, c’est la pétole qui nous surprend.

Les navigations entre les îles s’allongent et nous apprécions ce temps tranquille au milieu de ce paysage magnifique d’îles et d’îlots qui affleurent. La mer est devenue très calme et nous avons l’impression d’être sur un lac, c’est paradisiaque.

Nous ancrons devant Noronsky et Sarky, inhabitées. A la journée, les speed-boats amènent les familles sur les plages de sable blanc mais, à 16h, l’île redevient sauvage et nous goûtons ces moments où nous avons le privilège de profiter seuls, de ces sublimes paysages.

Puis nous partons à la découverte de Caranero. Cette île, tout en longueur et découpée d’un grande bande de sable, a un petit lagon à son extrémité qui permet un mouillage d’exception. La barrière de corail qui entoure l’île est facile d’accès et nous nous régalons à nager au milieu de centaines de poissons.

Une belle balade en paddle nous amène devant les quelques baraques regroupées près de la plage. On y découvre un petit restaurant et surtout on fait la connaissance de David. Il est cuisinier sur un bateau de pêche. Son patron et le reste de l’équipage sont allés à Gran Roque pour chercher essence et nourriture. Il est très avenant et malgré notre Espagnol épouvantablement pauvre, nous passons un très bon moment en sa compagnie. Il est venu aux Roques pour travailler et semble être tombé amoureux de ces lieux. On le comprend…

On vous embrasse.

PS : Vous l’aurez compris, cette vidéo date du mois de Janvier où nous étions loin d’imaginer ce qui allait arriver. Nous sommes toujours confinés au Panama, dans l’archipel des Perlas. C’est une chance car nous sommes en compagnie d’autres bateaux également en attente et cela rend la vie plus douce. Nous pensons fort à vous tous et espèrons que vous faîtes bien attention. Voici quelques images de notre si Belle Terre…

 

 

Los Roques, Francisky et compagnie… (escale 78 )

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L’archipel des Roques s’étend sur une distance de 36km d’Ouest en Est et de 24km du Nord au Sud. Nous commençons notre découverte par les îles les plus proches de Gran Roque.

Certaines, comme Cayo Pirata, servent de base arrière pour les pêcheurs, d’autres ont de petits restaurants de plage qui permettent aux touristes déposés sur les plages, de déjeuner. Los Roques sont réputés pour la pêche aux langoustes qui représente 90% de la production du Vénézuela.

Nous naviguons donc d’île en île pour découvrir ce paradis terrestre. L’entrée sur le territoire nous autorise à 15 jours donc nous ne perdons pas de temps. Les premiers jours nous ne croiserons que très peu de bateau mais beaucoup de lanchas rapides pleines de touristes. Leur plaisir étant de farnienter sur les plages de sable blanc et des baignades à volonté.

On vous embrasse.

PS : Le CORONAVIRUS touche de plus en plus de pays et à l’heure actuelle, nous sommes au Panama qui a été fermé deux jours après notre arrivée. Beaucoup de bateaux de voyage sont donc à l’arrêt dans les différents pays où ils sont arrivés. Nous avons été obligé d’entrer dans la marina jusqu’au passage du canal mais on a pu avancer la date et nous devrions passer dans deux jours. Nous partirons directement vers la Polynésie. Le virus commence à atteindre l’amérique centrale et nous avons hâte de pouvoir partir car les mesures se font, ici aussi, de plus en plus restrictives.

Nous pensons bien à vous et sommes de tout coeur avec vous. Respectez les consignes, prenez soin de vous et de vos proches.

 

Gran Roque à Los Roques (escale 77)

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Le parc national de Los Roques est un archipel du Vénézuela, Il est situé à environ 40Mn (soit 80 km) au nord des côtes. Il compte environ 300 îles ou cayes dont une principale Gran Roques, est habitée. D’une superficie de 1.7 km2, elle a une petite chaine montagneuse avec un pic à 124 mètres, et une autre partie plus plate où se trouve le village de 1200 habitants environ.

Sur Gran Roque, tout le monde se déplace pieds-nu dans les rues couvertes de sable blanc. Pas d’hôtel de luxe ou de grand complexe, une soixantaine de maisons sont devenues des Posadas (pensions) et accueillent les touristes. Ils sont essentiellement Vénézueliens et arrivent par des petits avions, directement de Caracas.

Pour aller visiter les autres iles et « buller » sur les belles plages de sable blanc, la seule solution est les speed-boats des locaux qui partent le matin, déposent les touristes sur l’île de leur choix avec parasol et glacière puis reviennent les chercher quelques heures et quelques coups de soleil plus tard….

L’entrée sur le territoire du Vénézuela à Gran Roque, est un véritable parcours du combattant : il faut trouver les 4 bureaux éparpillés sur l’île. Nous commençons par le plus facile, visible sur la plage, la police. Après une inscription en règle sur un gros régistre, et voyant notre difficulté à comprendre les explications en Vénézuelien, le chef désigne un soldat pour nous accompagner vers les bureaux suivants. Nous voici donc escortés à travers la petite île vers le bureau du parc national, puis celui de l’immigration et enfin celui du port office. Tout en marchant, le soldat nous décrit les endroits les plus beaux de l’archipel, hélàs nous ne comprenons rien à part « cayo de Agua » qu’il répètera tellement de fois que nous comprenons que le lieu doit être paradisiaque et à ne pas rater…

Nous déboursons une jolie somme pour pouvoir rester 15 jours dans ces eaux bleues et limpides : 8 millions de Bolivars !!! Heureusement pour nous, le cours du Bolivar a encore chuté et le change nous est plutôt favorable. Nous avions prévu de payer 450$ et nous ressortons avec une facture de 120$!!! Belle surprise mais en fait le calcul est fait en fonction de l’humeur… et notre tête devait être acceptable ce jour-là !!  Pas un seul des bateaux rencontrés ensuite, n’avait payé la même chose et des plus petits bateaux ont même eu une facture plus salée que nous.

Nous resterons deux jours à nous promener dans les ruelles de ce très joli village. Les maisons peintes de toutes les couleurs, la plage encombrée des Lanchas (grandes barques pour la pêche ou pour les touristes), les pélicans et mouettes en grand nombre, le Wifi gratuit sur la place principale mais surtout la tranquillité et la gentillesse des locaux, nous ont enchantés. Le Vénézuela subit une énorme crise économique qui a ruiné le pays mais à Gran Roque, la vie est douce et aucune insécurité n’est resssentie. Les locaux vivent de la pêche et surtout du tourisme qui reste à l’échelle de cette petite île. Nous sommes sous le charme.

On vous embrasse.

 

Cap à l’Ouest, vers Los Roques (escale 76)

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Tout est en ordre, les pleins sont faits ( essence pour Kermotu et pour l’annexe ), cuve à eau pleine, les placards débordent de spécialités typiquement Française, appréciées et introuvables ailleurs. Les moteurs sont vérifiés, les voiles sont neuves….

On est PRET !

C’est la météo qui nous met des bâtons dans les quillons..!!! Le vent est très fort et lève des vagues qui ne nous donnent pas envie de lever l’ancre. On attend donc encore… Mais ne serait-ce la peur de l’inconnu ou le fait de quitter le cocon construit à Ste Anne pendant plusieurs mois dans lequel on se trouve bien. On est pas si pressé de partir en fait…

Redevenir voyageur du monde, demande un certain sacrifice de son confort, de la vie facile où l’on trouve tout à proximité, la séparation des bateaux-copains, les contacts téléphoniques et l’accès internet haut débit…

Partir vers l’inconnu nous rend Petit et Humble. Nous ne sommes plus tout à fait maître de notre vie : il faut apprendre à respecter les éléments naturels, accepter d’attendre et remettre en question, chaque jour, le planning prévu. On se retrouve seul face aux éléments et face à soi-même dans des situations totalement inconnues qu’il faut apprendre à gérer au mieux.

Quelques jours supplémentaires d’attente nous font réfléchir profondément à ce départ vers l’Ouest, vers Panama, vers le Pacifique. C’est un peu le début de la fin car nous ne ramenerons pas Kermotu. Il sera vendu dans le Pacifique et le voyage prendra fin. C’est aussi une séparation plus grande et plus difficile à combler car les distances augmentent et les visites se feront plus rares.

Malgré toutes ces réflexions, nous levons l’ancre et continuons cet incroyable voyage qui nous permet de Vivre avec un grand V, de dépasser nos limites et de renforcer notre amour mutuel.

On vous embrasse.