Les Exumas-5 : Spéléologues en herbes (escale 63)

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Nous quittons Great Guana Cay après quelques heures à Black Point où nous avons pu acheter quelques victuailles fraiches. Nous laissons Yann, qui préfère rester une journée de plus et nous levons l’ancre vers la fameuse île bien connues des touristes : Staniel Cay. C’est un des « hot spot » des Exumas. Les speedboats n’arrêtent pas de passer pour profiter quelques heures sur cette petite île qui cache plusieurs pépites. La première et la plus formidable est un îlot où se trouve une grotte d’un film de James Bond (on l’a regardé depuis et les plans sont très décevants), la deuxième est une plage remplie de cochons sauvages et la troisième est un avion immergé.

Staniel Cay est une île de moins de 5km2 de superficie avec environ 110 résidents à temps plein, quelques magasins et hôtels et une petite marina assez vivante.

Après une navigation sur le bank qui nous parait interminable, nous mettons l’ancre devant ce fameux îlot de Thunderball et partons découvrir cette merveille. Grâce aux conseils avisés des uns et des autres, nous avons décidé d’y entrer plus tard dans l’après-midi pour éviter les touristes qui viennent quelques heures et repartent vers d’autres points d’interêts. Nous choisissons aussi la marée basse, qui permettra une entrée plus facile dans la grotte.

Nous ne sommes vraiment pas décus, le spectacle est grandiose, la grotte est à nous. Les couleurs du soleil déclinant rajoutent à la magie du lieu. Les crevasses sous l’eau créent un formidable terrain de jeux où nous nous régalons comme des enfants. La roche coralienne a formé une véritable cathédrale immergée et le soubassement transpercé de toute part offre des ambiances incroyables.

On vous embrasse.

Les Exumas-4 : Et 3 Iles de plus… (Escale 62)

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Nous aurons du mal à visiter les 365 îles des Exumas, il nous faudrait plusieurs années ! Nous poursuivons donc notre itinéraire établi avec l’aide des lectures de blogs et de nos amis de Karkaïla, rencontrés à GeorgesTown.

Nous quittons la sympatique Little Farmer Island après avoir vu un échouage en direct ! Nos voisins d’ancrage n’ont pas été assez rapides à lâcher leur bouée et se sont retrouvés, en quelques secondes, posés sur le haut-fond à quelques mètres. Le courant est énorme à certains endroits, c’est un grand changement par rapport aux Petites Antilles et il est très important d’en tenir compte aussi. Nous avons essayé de les sortir de ce mauvais pas mais notre moteur n’était pas assez puissant et eux, bien plantés sur le bank. Un pêcheur a fini par arriver et les a sortis de ce piège.

La nuit aura été très orageuse et notre anémomètre en a subi les conséquences. Il faudra monter en haut du mât pour le réparer. On fera cela plus tard car les prochaines navigations ne sont pas longues et plutôt faciles.

Le mouillage devant l’île privée du magicien David Copperfield est… magique. Le beau temps est revenu et les couleurs incroyables du lagon aussi. Nous y resterons deux jours avant de repartir faire quelques provisions sur Great Guana Island. Il faut la longer pendant plusieurs kilomètres pour trouver son village tout au nord. Nous préférons ancrer dans une petite baie calme, un peu excentrée mais qui offre une plage magnifique.
On resort les vélos et nous voilà en route, sur une piste interminable, vers le village Black Point.

Nous sommes toujours émerveillés par nos découvertes de ces îles et de ces habitants. C’est tellement différents de tout ce que l’on connaît. Nous trouvons la poste locale, un minuscule bureau où je rencontre une Bahamienne très souriante et qui prend mes lettres en m’expliquant que j’ai mis trop de timbres. Pas grave, j’espère juste qu’elles arriveront à bon port ! Puis nous finissons par trouver le supermarché local, après être passé deux fois devant, et là incroyable : du beurre et du lait Français ! ! Dans ce bout du bout du monde, la France est là ! ! Cocorico ! ! !

On vous embrasse.
Ps : Toujours en attente des travaux, nous sommes de tout cœur avec la population des Bahamas qui subissent les assaux des tempêtes tropicales. C’est terrible de voir les images de destruction et d’imaginer ce qu’ils ont vécu et ce qu’ils vivent encore aujourd’hui.

Les Exumas-3 : Little Farmer’s Cay (escale61)

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La pluie nous rattrape pour l’arrivée à Little Farmer Cay. Nous naviguons sous un ciel très menaçant qui aurait pu être accompagné d’un vent très fort, comme on les connait aux Antilles…. A notre grande surprise, ce ciel impressionnant n’amène que de l’eau et très peu de vent. On apprécie énormément ce nouvel ordre des choses, ici aux Bahamas ! C’est plus sécurisant.

Toujours de conserve avec notre ami Yann, nous partons découvrir cette petite île. Au dernier recensement, il y avait 66 habitants ! Chaque année est organisée la Farmer’s Cay Regatta attirant plusieurs centaines de bateaux. On imagine l’effervescence que cela doit créer dans ce bout, du bout du monde! Le reste du temps, le minuscule port est une escale privilégiée pour les touristes des autres îles. Ils sont amenés en speedboat (bateau très rapide) pour donner à manger aux tortues et observer la faune nautique et sauvage mais attiré par les pêcheurs locaux qui leur donnent de quoi les faire rester… Les touristes restent quelques minutes à observer la faune puis ils repartent plus loin vers une autre attraction.

Nous avons le privilège de pouvoir rester plus longtemps et de nous imprégner de l’ambiance locale. Dimanche oblige, nous allons manger tous les trois dans le seul bar-restaurant du coin. Pas de choix de menu, ce sera Grouper (Mérou) pour tout le monde ! Ca tombe bien, nous adorons le poisson et frais de plus !! Les bahamiens ont pris l’habitude de manger le poisson pané, ce qui déconcerte un peu Yann, qui le préfère grillé! Mais on se régale tout de même avec ces assiettes bien copieuses ! Je fais la connaissance des deux enfants des restaurateurs qui, malades, doivent rester tranquilles, près de leurs parents.

On vous embrasse.

PS : Aujourd’hui, nous avons une très forte pensée pour les Bahamiens qui sont en train de subir le plus fort cyclone de leur vie. Dorian qui est passé assez tranquillement en Martinique, a pris de l’ampleur en remontant vers le nord et est devenu un cyclone de force maximale en arrivant sur le nord des Bahamas. Les Exumas ne sont donc pas vraiment concernés mais quand on connait les vents violents au pourtour de la masse monstrueuse et la fragilité des habitations que nous avons vus. Nous ne pouvons que prier pour eux et espèrer qu’ils se protègent au maximum.