Le clan des Martiniquais (escale 29)

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C’est vraiment une très belle île, cette Martinique !  Nous sommes en arrêt-technique à Sainte-Anne et si,si,si, nous en sommes ravis…. Nous apprécions vraiment de prendre du temps ici, de rencontrer des gens formidables, généreux et ouverts aux autres. Que ce soit de nouveaux bateaux-copains ou bien des Martiniquais, nous nous régalons de tous ces bons moments.

Venant de métropole pour les congés d’été, nous avons rencontré Victor, Séverine et leur fille, Agathe. Apprenant que nous vivions sur un bateau, et pour changer d’environnement, ils nous ont proposés une superbe randonnée dans la forêt, en compagnie de Bernard, Hubert et sa fille Giovanna. Nous avons découvert une nature incroyable, luxuriante, mélangeant toutes les palettes de verts et distribuant, à qui sait les reconnaitre, des fruits excellents et mûrs à points. Après le « ti-décollage », à ne pas rater (citron vert arrosé de rhum blanc) accompagné d’eau de coco pour les plus sobres, nous voilà tous partis vers la cascade Didier. Dès le début de la randonnée, le ton est donné : la zone est interdite, barrée avec une chaine que tout le monde enjambe allègrement donc on suit les yeux fermés. Enfin pas trop quand même car la pluie a rendue le passage délicat. Puis nous arrivons au tunnel appelé le tunnel de la mort…. rien que ça !! Mais notre guide Bernard est toujours là et demande au « Céleste » une belle randonnée . Nous nous engageons donc à la queue leu-leu, en équilibre sur un énorme tuyau glissant, dans le noir et au milieu des chauve-souris et des serpents (on sert les fesses et on se concentre!). On est heureux d’arriver au bout sans être tombé dans la boue et là, on est éblouis par la Nature sauvage et magnifique. Nous marcherons et grimperons comme des cabris, grâce à l’attention et la force de Bernard, Victor et Hubert jusqu’aux deux cascades. Ce fût une merveilleuse journée qui se termina par un ti-punch aux épices, partagé avec beaucoup de générosité.

Quelques jours plus tard, nous avons participé, comme spectateurs, à la grande fête du tour des Yoles. Chaque année, ce sont des centaines d’embarquations qui accompagnent une quinzaine de Yoles dans une course autour de la Martinique. Cette année, une étape au Marin, nous a permis de vivre la course en directe, accompagnés de Sarah, Aurélien et Nael. Le lendemain, Victor et toute la troupe sont venus découvrir notre vie sur l’eau. Au son du Djembé de Bernard, la journée fût inoubliable.

On vous embrasse.

Sur la route… (escale 28)

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En continuant toujours notre route vers une zone cyclonique moins risquée et plus au sud, nous faisons escale dans l’archipel bien connu des Saintes. C’est toujours avec beaucoup de plaisir que nous posons l’ancre dans ce petit coin de France, situé entre la Guadeloupe et la Martinique. La quiétude et la beauté des lieux et des Saintois est un ravissement pour nous, même si le moyen de locomotion préféré est un peu bruyant…

Nous resterons deux nuits et une belle journée de promenade vers Grande Anse, la plage la plus à l’ouest de l’ile, interdite à la baignade à cause d’un fort courant et la présence de la piste de l’aérodrome. Hélas, les sargasses s’y sont accumulées et rendent la plage impratiquable. Cela ne nous arrête pas et nous continuons notre balade par la plage Rodrigue et retour au bourg en admirant les jolies maisons créoles et leur toit rouge. Une baignade devant les petites maisons de pêcheurs bordant la plage du centre et nous relèvons l’ancre direction la Martinique.

L’escale d’une nuit devant l’ile de la Dominique, que nous espèrons visiter un jour puis nous arrivons en Martinique après une navigation sereine et agréable. Premier arrêt à Saint-Pierre, au nord puis Fort de France, la capitale et enfin Sainte-Anne, notre préférée.

Après l’épisode de la tempête Béryl, vécue en Guadeloupe et le risque cyclonique de la saison, nous sommes obligés de vérifier la météo, une à deux fois par jour. C’est le grand sujet de conversation entre bateaux ! Heureusement pour nous, Eole nous laisse tranquille et nous décidons de rester dans le sud de la Martinique pour diverses réparations sur Kermotu, en attendant nos prochains équipiers.

La Martinique est une île pleine de musique, de chants et de belles traditions. Entre les journées bricolage, nous avons la chance de faire de jolis rencontres et de participer aux fêtes locales. Le sourire et la joie de vivre des gens rencontrés, nous laissent toujours en admiration. Nous profitons aussi de cette pause pour visiter un peu plus le sud de l’île. Entre autres, la Savane des Pétrifications. Ancien marais asséché sur le site d’un très vieux volcan, le paysage, totalement atypique et aride, est un ravissement.

On vous embrasse.

 

 

 

 

Saint Kitts et Nevis (escale 27)

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Notre descente vers le sud de l’arc Antillais reprend. La météo étant clémente, nous décidons de prendre notre temps et de faire des sauts de puces d’une ile à l’autre. Sur notre route, à une journée de navigation, c’est Saint-Kitts que nous rencontrons. St-Kitts ou Saint-Christophe baptisé par Christophe Colomb en mal d’inspiration…

C’est par une belle journée avec un bon vent que nous naviguons au portant jusqu’aux premières côtes puis le vent monte en rafales en s’approchant de la terre. Heureusement, protégés par le relief, la mer est plus calme et Kermotu s’en donne à coeur joie. Nous finissons par trouver notre mouillage devant une plage très animée. Il n’y a que très peu de bateau naviguant vers ces îles et cela est étonnant de se retrouver presque seul.

Une fois l’ancre posée, nous découvrons avec horreur que le chauffe-eau, caché dans une cale-moteur, a laché et c’est 200 litres d’eau qui se sont déversés autour du moteur. La chance, c’est que Philippe a regardé avant que la totalité de la cuve ne se vide et noie complètement le moteur!

Dès le lendemain matin, nous descendons à terre faire les formalités de douane. Basseterre est la capitale de St-Kitts et nous sommes très bien accueillis par le douanier de service (lors de la sortie à Nevis, les douanières seront tout autant aimables). Nous sommes très dépaysés en visitant cette ville. Là encore, un quai pour les paquebots géants et une mini-ville aseptisée pour les touristes qui y descendent, nous laissent sans voix. Il faut passer outre et s’enfoncer d’avantage dans la ville pour trouver le véritable St-Kitts. Nous passons la journée à marcher et déambuler dans la ville.

Le soir, nous changeons de mouillage pour espèrer une nuit plus calme. Nous trouvons une jolie plage près d’un port privé pour maxi-yachts et nous faisons la connaissance d’Elsa et Fabrice, bateau-copain Meleah. Nous avons osé aller jusqu’à cette belle marina où, malgré notre petite annexe, nous avons été accueilli comme si, nous étions avec un grand et beau navire ! Quelle agréable sensation….

La route se poursuit vers Nevis et la visite de Charlestown et de ses alentours. Le mouillage sur bouée est bien confortable et rassurant mais nous ne pourrons pas y rester plus de 2 nuits car une tempête tropicale pointe le bout de son nez et nous préférons prendre le large… L’ambiance calme, presque nonchalente, les jolies maisons alternant avec les plus modestes, les belles églises nous ont charmés et nous espérons revenir un jour, pour approfondir la découverte de tous les mouillages répartis autour de l’île.

On vous embrasse.