Kermotu est de retour en Martinique pour une escale technique de quelques jours. Une fois par an, il est conseillé de sortir le bateau de l’eau pour nettoyer et appliquer une couche d’antifouling sur la coque. Cette sorte de peinture permet d’éviter les algues et coquillages qui adorent se coller sur les coques et finissent par abimer et ralentir le bateau. Pour cette première fois, nous avons préféré faire intervenir des professionnels pour les observer et pouvoir le faire nous même, la prochaine année.
Cela commence par un nettoyage minutieux au karcher qui permet de décrocher toutes les algues et les mousses qui encombrent les coques. Aux endroits nécessaires, il faut encore poncer pour lisser , puis c’est l’application d’un « primaire » ou première couche de peinture qui aidera la seconde à bien tenir. Colmatage des petits impacts, et enfin c’est le tour de l’antifouling. C’est un travail fatiguant au milieu de la poussière et des émanations douteuses. Il est préférable de prévoir des combinaisons et des masques pour se protéger.
Les joints des 2 moteurs ont été changés, et par chance le saildrive n’a pas souffert du fil de pêche pris dans l’hélice. Par contre, ces dernières étaient bien usées. Il a fallu en changer une ! Nous avons été stupéfait de découvrir des sortes de moules ou mollusques qui arrivent à se glisser et vivrent dans des endroits impossibles, comme derrière l’hélice ou dans des interstices encore plus improbables. Mis à nus, l’odeur est assez épouvantable.
Nous sommes restés les 3 jours, dans le bateau, sur la zone de carénage. C’est assez amusant de dormir dans un bateau posé sur le bitûme. L’ambiance est très particulière avec toutes ces coques immobiles, que l’on contemple par le dessous. Les moustiques tant redoutés, nous ont laissés tranquilles et les nuits ont été plutôt fraiches.
Une fois remis à l’eau, nous attendons nos prochains équipiers avec une grande première pour Kermotu : un bébé à son bord ! Pablo et ses parents que l’on attend maintenant avec impatience.
On vous embrasse.