Toau et sa fausse passe… (escale 95)

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Deuxième séjour à Toau, un des 76 atolls de l’archipel des Tuamotu. Après un petit moment, protégés dans le sud de l’atoll, bien à l’abri des cocotiers, nous remettons les voiles vers le nord de l’atoll. Il y a un lieu particulier à ne pas manquer : une « fausse passe ». C’est une sorte de baie entre des motus qui pourrait permettre l’entrée mais qui est bloqué, côté lagon, par une barrière de patates de corail qui affleure à marée basse. Quelques barques à fond plat conduitent par des locaux bien aguerris, peuvent passer mais pour nous c’est impossible.

La solution est donc de ressortir de l’atoll, naviguer à l’extérieur et se présenter à la fausse passe où des bouées ont été installées par les propriétaires des lieux. Nous arrivons à trois bateaux et il reste 3 bouées de libre ! Ouf ! Cette fausse passe est magnifique avec le soleil qui brille au-dessus de nos têtes, Philippe lance immédiatement drony dans les airs pour en avoir encore plus à admirer. Nous sommes accompagnés d’un couple adorable, Mégane et Yann sur Mare et de Tristan qui a ramené Paul de Papeete sur son bateau Orialis.

A terre, nous rencontrons les habitants du lieu : Gaston et Valentine. Ils entretiennent les lieux, pêchent, proposent de la restauration et une petite pension de famille avec quelques bungalows. On déambule sur ce petit bout de terre et on est encore émerveillés de la beauté du lieu, des couleurs du lagon, de la gentillesse des Polynésiens. Malheureusement, nous ne pourrons pas goûter la cuisine de Valentine car elle avait eu beaucoup de monde les jours précédents et n’avait plus envie de cuisiner…. Bon voilà, c’est l’esprit ici… On bosse quand on en a envie !!!!! A méditer…

Pas de problème pour nous, la barrière de corail qui ferme la « fausse passe » nous attire comme un aimant et nous plongeons dans cette eau cristalline à l’assaut de ses habitants multicolores.

On vous embrasse.

A la pêche aux Maoas, Maoas, Maoas…. (escale 94)

Toujours dans l’atoll de Toau, où Paul a fini par nous rejoindre après son travail sur l’Aranui, nous avons découvert une pêche bien locale : celle des Maoas.

Le Maoa, est un coquillage des récifs, de 2 à 5 cms en moyenne. Il ressemble à un très gros bigorneau, bien connu des bretons, à la différence près que son opercule est dur comme la pierre. On ne le trouve que sur le récif, près des vagues, à la limite entre le platier et l’océan. Il faut donc plutôt bien choisir son moment pour le pêcher : marée basse et océan pas trop agité pour ne pas se faire emporter du mauvais côté du lagon et s’équiper de bonnes chaussures pour bien tenir en équilibre… Le Maoa n’est pas toujours facile à voir malgré sa grosse taille car sa coquille prend la couleur du récif rose. Je vous conseille de vous placer entre le soleil et le récif pour les trouver plus facilement ! On est très heureux d’initier Paul à cette pêche tout à fait particulière et malgré tout, assez sportive !

De retour sur Kermotu, nous les faisons cuire 40 minutes à la cocotte minute. Nous les vidons chaud car le coquillage sort alors facilement, en glissant de sa coquille. Nous ne gardons que le pied qui se détache alors de son opercule et on le mange au beurre aillé ou à la mayonnaise, souvent partagés avec les bateaux-copains à l’apéro. Miaammm!!

On vous embrasse.

Toau, joyau des Tuamotu (escale 93)

Après celui de Fakarava, nous allons découvrir un petit atoll plus au nord. Une courte navigation de quelques heures nous y amène. Le passage de la passe se fait à marée montante et en longeant la côte à gauche en  entrant pour éviter le mascaret et ses vagues dangereuses. Nous filons directement vers la pointe sud de l’atoll pour ancrer.

Encore une fois, nous sommes émerveillés de ces splendides paysages et pour en profiter encore plus, Philippe fait voler le drone. Les images vues du ciel sont encore plus impressionnantes.

C’est là que nous rencontrons de nouveaux bateaux-copains, dont Lionel qui aidera Philippe dans l’apprentissage de l’ouverture des noix de coco. Savoir choisir la bonne maturité pour pouvoir extraire l’eau et la pulpe que l’on rappe ensuite pour obtenir le lait de coco qui entrera dans nos plats comme le poisson cru à la Tahitienne.

Cet atoll est très peu habité, juste par quelques pêcheurs qui restent près des passes très poissonneuses et par les ramasseurs de coprah qui viennent travailler à 3 ou 4 et pendant quelques jours à quelques semaines. Des abris très sommaires, restent sur les motus, prëts à les recevoir. Quand on arrive, Il n’y a personne, tout est vide mais leur présence est malgré tout très forte.

Nous aimons nous perdre dans les cocoteraies, marcher jusqu’au platier puis jusqu’au reef qui délimite l’atoll. Nous resterons là pour attendre le retour de Paul après son contrat sur l’Aranui,

On vous embrasse.