Anegada, mon amour (escale 21)

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Après réflexion commune, nous avons décidé de visiter l’île la plus au nord des BVI : Anegada. 13 Miles la sépare de Virgin-Gorda et une belle navigation de 3h nous amena au mouillage de Pomato Point, une magnifique plage de sable blanc assez éloignée du mouillage plus classique de Setting Point devant le village.

Cette île est toute plate, formée de nombreux étangs et entourée d’une énorme barrière de corail. Les quelques habitants vivent essentiellement de la pêche et des quelques restaurants pour touristes ou plaisanciers venus à la journée.

Après déjeuner sur Kermotu, nous sommes partis en balade, faire la découverte de l’ile. Et là, le CHOC…. Le temps s’est arrêté un moment. Tout, mais tout a été détruit par les cyclones…. Elle a été balayée comme une miette de pain sur l’océan. Les quelques habitants ont quand même le sourire et reconstruisent comme ils peuvent. Les bateaux viennent en quantité, tous les jours et ramènent l’espoir d’un lendemain heureux.  L’impression de fin du monde nous a quand même beaucoup marquée. Notre balade nous a permis de trouver quelques trésors sur la plage mais on a pas pu tout ramener….

Le lendemain matin, le soleil nous a révelés un paysage de carte postale. Au pied du bateau, une des plus belles plages jamais rencontrées! Je la mets dans le top 10 : le sable d’une douceur incroyable et des variations de couleurs dans les bleus, à n’en plus finir. Des centaines d’oiseaux volaient autour de nous en prévenant de faire attention où poser les pieds : leurs oeufs directement posés sur le sable brûlant ( pratique, non ? ). Les garçons ont pu faire une très belle séance planche à voile filmée par Paul.

Cette île Anegada, restera un moment fort en émotions diverses. Je repense souvent à ces habitants qui doivent y tenir comme la prunelle de leurs yeux et malgré tous leurs malheurs, on peut vraiment les comprendre. Ils habitent sur une pépite…

On vous embrasse,

 

 

BVI : Virgin-Gorda Island (escale 20)

 

Iles vierges map

 

Ce chapelet d’une quarantaine d’îles regroupe les Bvi et USvi ( Iles Vierges Britanniques et Américaines ). Le Visa étant obligatoire aux Usvi, on ne visitera que les Bvi, mais le terrain de jeu est déjà énorme. La superficie totale est de 150 km2 avec un nombre d’habitant assez faible. Il y a 4 iles principales, une dizaine de moindre importance et de nombreux îlots. Tortola ( la plus étendue ), Virgin-Gorda, Jost Van Dyke et Anegada à 25 miles plus au nord.

Au matin de notre nuit de navigation, nous avons abordé les BVI par le sud de Virgin-Gorda. Le cap’ est allé faire la clearance à Spanish Town et on était pas tout à fait en règle car il manquait les billets  de tous ceux qui repartiraient directement par Avion. Il a fallu retourner leur montrer… ( ouf, on est équipé d’une imprimante… ) . Une fois tous les passeports tamponnés, à nous la belle vie !

Nous découvrons un site incroyable : les Baths, au sud de l’île. Des piscines naturelles creusées dans d’immenses rochers de granit ronds qui parsèment une plage paradisiaque dans un décor surréaliste. Nous y passons 2 bonnes heures à nous perdre dans ce dédale de rochers.

Comme il n’est pas autorisé de rester sur ce site pour la nuit, nous allons ancrer à Savannah Bay et profitons de ce mouillage pour faire ballade, paddle et snorkelling. Les complexes hôteliers ou belles maisons particulières de la baie ont tous été touchés par Irma mais les reconstructions ont bien débutées.

Puis nous montons encore plus au nord de l’ile pour découvrir une grande baie entourée d’une barrière de corail et d’îles privées tenues par des hôtels qu’on imagine d’un luxe incroyable avant Irma et en pleine reconstruction avec des dizaines voire des centaines d’ouvriers qui arrivent tous les matins par des bateaux-taxi. Le soir tout se calme et Kermotu se retrouve tranquille, la baie est à nous ! Que du bonheur !!

On vous embrasse.

 

 

 

 

 

Mais, qu’est ce que tu fais ??? (escale 19)

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Nous vous avons déjà parlé des problèmes crées par les sargasses. Nos moteurs en ont beaucoup soufferts et nous rencontrons même des navigateurs qui préfèrent rester à l’ancre et attendre, plutôt que risquer de griller les moteurs.

L’ile de la Désirade a été complètement paralysée. Les navettes de ravitaillement ne venaient plus, les enfants ne pouvaient plus aller à l’école à cause des gaz toxiques que dégagent l’accumulation des algues sur les rives. Les plages au vent de toutes les îles que nous avons visitées en sont recouvertes. C’est devenu un véritable fléau ici.

En fait, mon article n’a rien à voir avec les sargasses mais plutôt, avec le réparateur de moteur. Oui, je veux faire un article spécial sur lui car il est exceptionnel ! C’est un très beau jeune homme qui a la particularité de TOUT savoir faire sur un bateau, en particulier sur Kermotu. Ce qui nous arrange bien d’ailleurs….

On peut tout lui demander : coté navigation bien-sûr mais tout ce qui concerne la mécanique, l’électronique, l’électricité, l’internet, le bricolage, le perçage, le collage, les réparations en tout genre…Bref  c’est Macgyver  ( pour ceux qui connaisse la référence ). Il sait tout faire même, offrir des fleurs à la fête des mères… (si, si…).

Comme il a eu la bonne idée de venir sur le bateau pendant plus d’un mois, nous en avons profité au maximum et observé tous ses gestes avec beaucoup d’intérêts. Nous le remercions du fond du coeur pour tout ce travail effectué avec le sourire et la volonté de toujours faire au mieux. Toutes les qualités pour un futur capitaine de marine marchande! Nous t’aimons fort.

On vous embrasse.

La légende dit :  « A bord d’un voilier, il faut toujours un capitaine de marine marchande » la preuve en image.

Quand les copains embarquent-2 (escale 18)

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Nous avons donc quitté la Guadeloupe à Deshaies pour le port de Gustavia à Saint-Barthélémy. Le soleil et un vent modéré nous accompagnent depuis l’arrivée des équipiers. Quelle chance, c’est baignade tous les jours dans une eau translucide et à 29°.

Le port de Saint-Barth est assez surprenant, on y voit des marques de luxe Français mais dans des boutiques qui ne paient pas de mine. Il faut s’approcher pour les découvrir, par contre les prix ne nous laissent aucune hésitation. L’ambiance est tranquille et sereine, il n’y a que des étrangers : américains, canadiens… On profite pour visiter la ville.

Après une petite heure de navigation, nous ancrons à l’extrémité Nord de l’île : anse du grand Colombier et en avant pour une belle randonnée pour aller voir notre Johnny national ! Après 2h de marche à flanc de  l’ile, nous n’avons plus le temps d’aller jusqu’à Lorient et rebroussons chemin sous le soleil déclinant. AH QUE !… c’est dommage…  Mais quels magnifiques paysages.

Puis c’est Saint-Martin qui nous voit accoster pour récupérer les fameux empellers de la bonne marque, nécessaire à la réparation du moteur. Arrivés dans la baie de Marigot, nous sommes atterrés de voir les dégâts énormes, causés par les cyclones de septembre dernier. Toutes les maisons sont touchées, les murs effondrés, les toits envolés, et dans l’eau c’est pire, il y a des bateaux coulés partout. Cela a dû être Apocalyptique…. Il y en a pour des mois et des mois à tout remettre en place. Saint-Barth a déjà beaucoup réparé  mais ici, ça a l’air très lent pour faire bouger les choses. L’ambiance ne s’en ressent pas trop, les gens aiment faire la fête ! ( coupe du monde oblige… )

Après un bon ravitaillement au superU local, nous prenons enfin la route de Iles Vierges Britanniques ( BVI ). Le capitaine décide de partir vers 17h, pour arriver au matin à Virgin Gorda qui est la première île la plus à l’Est de l’archipel. Une très belle navigation de nuit avec un vent portant et presque vent arrière nous fait arriver à midi. Tous les équipiers, deux par deux, ont pris leur tour de quart : 2h à surveiller le vent, les bateaux à éviter et vérifier que l’on respecte le bon cap… La nuit a été magnifique, le ciel rempli d’étoiles et la lune au Rdv.  Très belle arrivée aux BVI, que l’on a hâte de découvrir…

On vous embrasse

 

 

 

 

Quand les copains embarquent, N°1 (escale 17)

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Tout le monde vient d’embarquer sur Kermotu! Nous sommes maintenant 8 et l’aventure peut commencer !

Après une nuit particulièrement calme dans la baie de Pointe à Pitre, nous pointons vers le sud : vers l’archipel magnifique des Saintes.  Il se compose de 9 ilôts dont 2 seulement habités. Beaucoup de charmes dans ce village et ces paysages grandioses : une des plus belles baies du monde, des plages magnifiques : le pain de sucre et pompierre ( hélàs interdite car envahie de sargasses ) et de très belles randonnées dont celle menant à la fortification du Chameau, point culminant de l’ile (313m).

Nous y passerons deux jours à nous régaler de ces eaux claires et des paysages inoubliables. Nous avons gardé la technique particulière de prise de bouée mais plutôt pour le spectacle (merci aux acteurs )…

Nous repartons ensuite en longeant Basse-Terre par l’ouest avec une nuit à Malendure qui nous permettra un joli snorkelling dans la réserve Cousteau, puis direction Deshaie pour faire la Clearance ou demande de sortie de territoire. Nous profitons de cette escale pour visiter le jardin botanique de deshaies. Il est situé sur une propriété de 7 hectares ayant appartenue à Coluche et aménagée par un paysagiste ami. A la mort de Coluche celui-ci la rachètera pour en faire ce magnifique parc floral et animalier.

La croisière commence plutôt bien. Nous naviguerons ensuite vers Saint-Barthélémy avec une nav de nuit.

On vous embrasse.

 

Petite Terre, un petit paradis (escale 16)

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Nous n’avons pas traîné après le rassemblement Fountaine-pajot et avons commencé notre remontée vers le nord pour récupérer notre premier équipage de vacanciers, en Guadeloupe.

Après un premier arrêt dans la baie de Fort de France, capitale de la Martinique et à Saint-Pierre, au pied de la montagne Pelé, qui a été complètement détruit en 1902 par l’éruption  de lave et de cendres incandescentes projetées par le volcan. Nous avons retrouvé Yann qui nous a donné un coup de main pour le moteur. Les sargasses ne nous laissent pas tranquilles et viennent boucher le circuit de refroidissement du moteur qui surchauffe et cela fait exploser l’empelleur… ou turbine de pompe à eau… Nous en avons déjà usé 3 ou 4. Il nous faut faire les magasins à chaque arrêt pour en trouver des nouveaux… C’est la poisse !!  On finit toujours par repartir grâce à l’efficacité de Paul…

Le vent étant favorable, nous avons préféré faire une grande navigation qui nous a menés de nuit à Marie-Galante et bien avancé, pour notre destination finale : Petite Terre. Entre la Désirade et Marie-Galante, 2 petits îlots quasi déserts. C’est une réserve naturelle protégée et remplie d’ Iguanes des Antilles.

Nous repartons tôt de notre mouillage de Marie-Galante pour arriver au plus vite dans ce joli petit paradis. Le vent est plutôt favorable, la mer est forte mais on avance bien. A une heure de l’arrivée, le vent tourne du mauvais côté et nous voilà à tirer des bords carrés. On tente de persévérer  mais l’arrivée sur petite terre étant dangereuse, on préfère allumer les moteurs. Et là, pas de chance : on grille encore, un empelleur !!  Oups, il va falloir faire la manœuvre de prise de bouée avec un seul moteur.  Le souci est que le courant dans le canal est très fort et un seul moteur fait tourner le catamaran sur lui-même quand il est au ralenti. Nous décidons donc de sacrifier une personne pour faciliter la prise de bouée. C’est qui, qui s’y colle ???   Après plusieurs essais ratés, on va pouvoir enfin profiter d’une belle balade découverte de l’île et de ses habitants. La nuit sera très calme et tranquille et nous profitons de la matinée très ensoleillée pour un snorkelling  sportif.

On vous embrasse.