HUAHINE (escale 126)

Après le retour d’Edouard en France, nous avons décidé de rester dans l’Archipel de la Société, et tout particulièrement dans les Îles sous le Vent : les RAROMATAI.

Un vent fort et de direction plein Est ne nous a pas donné le choix des destinations. C’est l’Hiver Austral, ici, les températures sont un peu plus fraiches et nous sommes, théoriquement…, dans la saison sèche. Pourtant, nous avons essuyé beaucoup de grains voire de belles journées de pluie…

Les Raromatai se composent de cinq îles hautes : Bora-Bora, Huahine, Maupiti, Raiatea et Taha’a et de quatre atolls qui sont plus difficiles d’accès.

La navigation vers ces îles en partant de Tahiti est assez aisée. Elles se trouvent toutes au Nord-Ouest de Tahiti et donc le vent dominant nous y conduit assez facilement. Chacune est protégée par une barrière de corail avec une ou plusieurs passes qui nous permettent d’y entrer et de profiter des magnifiques lagons.

A l’opposé des Tuamotu, les passes sont, en général, larges et le courant y est plutôt faible. On peut donc entrer pratiquement tout le temps. Bien sûr, de mauvaises conditions météo nous feront éviter d’y passer. Le danger peut toujours être présent et nous restons toujours vigilants dans ces passages.

Nous avons pu explorer d’autres lieux que nous n’avions pas encore vu. Les vélos, bien pratiques, sont souvent de sorties.

Nous aimons bien ancrer dans le bleu magnifique de ces lagons, un peu plus éloigné des villages mais les paysages y sont souvent hypnotisant. Les grandes bandes de sable, derrière la barrière de corail nous permettre d’ancrer en toute sécurité et font un super terrain de jeux pour la planche à voile, le kite ou le Wing à foil.

Voici quelques moments partagés,

On vous embrasse.

La balade d’Edouard… (escale 125)

J’ai eu le grand plaisir de ramener dans mes valises, Edouard, un de mes filleuls qui a pu faire son dernier mois de classe sur Kermotu.

Nous avons donc organisé son séjour en « classe découverte ».

La première découverte étant bien sûr la navigation sur un catamaran de 44 pieds, ce qui n’est pas rien!! Edouard a donc appris à monter la grand voile, rouler et dérouler le génois, poser l’ancre et barrer.

Côté loisir, ce fût : snorkeling, escalade, paddle, randonnée, planche à voile et wing, Il a pu profiter de lieux extraordinaires pour pratiquer ces différents sports.

Il y a eu aussi des côtés corvées, avec grattage des coques, nettoyage des bois du bateau et vaisselle du matin.

Il a donc découvert deux archipels de la Polynésie française, celui des îles aux vents avec Papeete et Moorea et celui des Tuamotu avec Makatea et Rangiroa.

Que du BONHEUR!!

On vous embrasse.

HEIVA i Tahiti -2 (escale 123)

Nous avons été vraiment impressionnés par la force des porteurs de fruits, et nous avons hâte de voir la suite et de découvrir les autres sports traditionnels de la Polynésie.

Nous nous réveillons ce matin, ancré à la pointe Vénus et nous avons le privilège de nous trouver au beau milieu de la régate des pirogues à voile traditionnelles : le va’a ta’ie.

On imagine les ancêtres partant à la pêche dans des pirogues avec la coque creusée dans du Uru, des mâts en bambou, des voiles en pandanus, les cordages en fibres de coco… Aujourd’hui, avec des matériaux modernes, les pirogues à voile allient tradition et modernité.

Après ce spectacle inattendu, nous prenons nos vélos pour nous rendre au parc Vairai et assister aux autres sports traditionnels : la montée au cocotier, le débiteur de coprah, le lever de pierre, la lutte et les lanceurs de javelots.

Il y a un monde fou et nous essayons de trouver les bonnes places pour pouvoir filmer et vous faire participer aussi au spectacle!

Encore une fois, nous sommes impressionnés par la force physique nécessaire. Chaque sport correspond à une activité ancestrale pour se nourrir ou se défendre contre l’ennemi. La tenue traditionnelle avec le paréo et la couronne de feuilles ou de fleurs est obligatoire et elle sera aussi notée par les jury. C’est un régal pour les yeux !

On vous embrasse.

HEIVA i Tahiti, fêtes traditionnelles (escale 122)

Juillet 2022, Kermotu pose son ancre dans le beau lagon de Tahiti. C’est un mois particulier en Polynésie car c’est le mois du HEIVA, qui signifie  » la grande fête ».

Pendant plusieurs semaines, se déroulent des compétitions sportives comme les courses de pirogues, les épreuves de lancer de javelots, de portage de fruits, ou de lever de pierre, mais aussi des manifestations artisanales comme les sculpteurs, les graveurs sur nacre, le tressage de chapeaux et paniers, fabrication de colliers de fleurs et de coquillages…

La danse également est mise à l’honneur avec des groupes des différentes îles. Plusieurs catégories de Danses, avec des solos qui mettent à l’honneur les plus doués. Les prestations sont accompagnées d’un orchestre très dynamique avec de multiples instruments traditionnels dont beaucoup de percussions.

Pour cette première journée, nous nous rendons au parc Paofai, qui longe le port pour assister à l’épreuve de la course des porteurs de fruits.

Les porteurs confectionnent eux-mêmes leur charge. S’ils viennent des îles, il doivent s’occuper de l’acheminement jusqu’à Tahiti. La charge se compose d’un tronc de bois avec des fruits attachés aux deux extrémités. Le poids des charges est entre 30, 40 et 50 kg. Il existe une catégorie pour les femmes aussi : 15 à 30kg

Le porteur doit bien attacher ses fruits avec des matières naturelles car il peut être disqualifié s’il les perd pendant la course. Les charges sont pesées en début et en fin de courses, si une différence de 1 kg est constatée, le porteur est éliminé aussi.

Les fruits utilisés sont les bananes, oranges, manioc, pamplemousse, taro (tubercules). Les coureurs doivent être habillés en costumes traditionnels et pieds nus.

Cette course est un clin d’œil aux ancêtres qui allaient chercher leurs fruits dans les vallées et revenaient avec leur récolte sur un tronc de bambou chargé sur l’épaule. Un jour, deux hommes portant la même charge se sont défiés et de là est née cette compétition.

On vous embrasse.

Bora Bora, c’est ça… (escale 110)

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Bora Bora, est la plus célèbre des îles sous le vent, surnommée « la perle du Pacifique ». C’est là que l’on trouve le plus d’hôtels dans toute la Polynésie, là que se déroulent la plupart des voyages de noce. Bref le produit phare des catalogues touristiques.

Depuis quelques temps, les hôtels de luxe veulent offrir une vue totalement vierge sur le lagon et la montagne et les autorités locales ont donc mis en place des zones de mouillages obligatoires et payants pour regrouper les voiliers de passage.

A part celui devant le Yacht Club, les autres mouillages sont assez éloignés de l’île centrale et donc pas facile d’accès en annexe. Nous avons donc, peu mis pied à terre mais ce n’est pas grave car le lagon offre des couleurs extraordinaires et la vue sur la montagne est incroyablement belle.

Nous avons eu la chance de recevoir une petite partie de la famille et de partager cette beauté avec eux.

On vous embrasse.

Raiatea, l’île sacrée (escale 109)

A 219 km à l’Ouest de Tahiti, Raiatea occupe la partie Sud d’un vaste lagon qui abrite également Tahaa. L’agglomération d’Uturua est devenue le deuxième pôle commercial et urbain de la Polynésie. Peu de plages mais une île verte par excellence avec son point culminant à 1017 m.

Raiatea la Sacrée, siège du culte de ‘ORO ( Dieu de la fertilité et de la guerre ) et surtout première île où auraient débarqué les pirogues des anciens Mao’hi, la première aussi, dans la mythologie, à avoir émergé des eaux.

La navigation y est particulièrement facile avec des mouillages divins sur le sable devant les motu et devant le reef. Après une visite rapide de Uturua, la ville principale où nous trouvons de quoi faire un bon avitaillement, nous décidons de naviguer autour de l’île. Surprise, tous les bateaux des mouillages près de la ville, ont disparu. Nous nous retrouvons seuls dans des paysages grandioses.

Premier mouillage à coté de la passe Iriru, nous permet de remonter la seule rivière navigable de toute la Polynésie : Faaroa. Sur la rivière, le décor change complètement et au bout de la balade, nous accostons à un petit quai en bas du jardin botanique, que l’on visite bien-sûr ! Nous sommes un peu déçu du peu d’essences présentées, en comparaison avec les jardins botaniques des Antilles…

Le deuxième mouillage est sur une grande bande sablonneuse après la passe sacrée de « Te Ava Moa » d’où convergeaient autrefois les grandes pirogues de tout le Pacifique . Là nous rentrons de plain-pied dans l’Histoire de la Polynésie avec la visite du site historique de TAPUTAPUATEA…( très cool à dire…), Inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Ce lieu mythique est le berceau de la culture Maohi et Maori. Etalé sur 3 hectares, d’imposantes dalles de corail et de pierres volcaniques dressées et alignées témoignent de la splendeur passée. Ici, lieu de rencontre de toutes les autorités Polynésiennes, étaient célébrées les cérémonies d’investiture.

Notre dernier mouillage sera tout au sud de l’île, dans la baie de Faatemu où nous trouvons même des bouées pour nous attacher. Une belle baie entourée de part et d’autre de deux monts Oropiro 824m et Aahinui 577m. Magnifique et très calme.

Puis la remontée dans le lagon n’étant pas possible pour notre bateau, nous sortirons par la passe Toamaro avec une houle bien impressionnante.

On vous embrasse.

Huahine, on y est allé! (escale 108)

Huahine est une île encore différente. Née de trois volcans, l’île est composée de Huahine Iti (60km) et Huahine Nui (35km) et se réunissent par un pont. Longtemps gouvernée par des vahinés, l’île est connue pour être le symbole de la femme.

Malgré sa proximité de Tahiti, le tourisme reste peu développé. Huahine est bercée de la légende de Hiro, géant demi-dieu, qui coupa l’île en deux avec sa pirogue. Nous avons la chance d’y arriver en bateau et de visiter les différentes parties de l’île en mouillant sur différents spots.

Après la visite rapide du village principal Fare, nous découvrons à Maeva, un groupe de Marae qui entoure un fare Potee. Les Marae sont des anciens sanctuaires ou lieux de culte formés de pierres, symbole de dureté, de force spirituelle et de sacré, la pierre était pour les Polynésiens la plus noble des matières. Les Marae avaient une importance autant sociale que religieuse. leurs vestiges, visibles aujourd’hui, occupent une place importante dans le patrimoine et dans l’imaginaire des Polynésiens. Le Fare Potee est typique de l’habitat traditionnel. Ses proportions sont proportionnels à l’importance de ses habitants. Autrefois utilisé comme lieu de rassemblement, il est aujourd’hui consacré aux activités culturelles.

Nous continuons vers Faie pour apercevoir les fameuses anguilles à yeux bleues, sacrées pour les villageois car leur présence est un don divin et promesse d’une vie d’abondance !

Notre dernier mouillage se fera devant la plage d’un ancien hôtel détruit par un cyclone : le Hana Iti, construit par Paul Allen, co-fondateur de Microsoft, c’était un hôtel de luxe insolite avec des chambres dans les arbres. Sa plage est magnifique avec un petite balade qui nous permet de nous élever un peu et d’apprécier le paysage, puis nous prenons les paddles pour rejoindre le joli snorkeling de l’autre côté de la baie.

On vous embrasse.

Maupiti, une île à part (escale 107)

Nous continuons notre navigation vers l’île la plus à l’Ouest de l’Archipel des îles de la société : Maupiti.

315km au nord-ouest de Tahiti, Maupiti est connue des navigateurs, pour sa passe d’entrée qui est longue et étroite. En cas de houle, l’entrée peut être très périlleuse voir très dangereuse et même interdite!

Les conditions météorologiques et surtout la hauteur de la houle, qui ne doit pas être supérieure à 1m50, doivent impérativement être respectés. C’est un lagon qui se mérite!

Nous avons donc choisi notre jour pour y arriver. Malgré cela, nous avons été très impressionnés avant de nous positionner face à la passe. Comme elle se trouve au sud du lagon et que nous la découvrons au dernier moment, les déferlantes qui longent le reef, ont failli nous décourager. C’est au dernier moment, quand on est bien dans l’alignement des bouées de chenal qu’on a entraperçu la possibilité de tenter notre chance.

Philippe, toujours bien maître de son navire, a réalisé une superbe performance. En quelques minutes, les vagues se calment et nous découvrons ce superbe lagon aux couleurs translucides.

Nous ne sommes restés que trois petits jours, trop courts pour bien découvrir cette jolie île. mais nous avons eu le temps de faire le tour (12km2) en vélo, de grimper en haut du sommet, le mont Teurafaatiu (372m) et de participer au four Tahitien organisé par les locaux pour récolter des fonds pour participer au Heiva de Tahiti.

Nous sommes repartis bien trop vite, confinement oblige … mais que de merveilleux souvenirs!

On vous embrasse.

Tahaa, l’île Vanille (escale 106)

Kermotu a élu domicile à Tahaa, l’île vanille dans l’Archipel de la Société. Nous sommes à 220kms à l’Ouest de Tahiti.

Tahaa est une île toute ronde avec des baies très profondes et des sommets (598m) recouverts d’une belle végétation luxuriante. Son lagon est commun avec l’île de Raiatea. Ce qui donne un beau terrain de jeu pour les voiliers.

Nous retrouvons d’ailleurs une grande population de touristes. Ces îles sont le paradis des hôtels de luxes et des compagnies de Charters. L’ambiance est très différente de celle des Tuamotu mais Tahaa n’ayant pas d’aéroport, est encore un peu préservée. Les jonctions avec Raiatea se font en bateau-taxi. Il y a une quinzaine d’année, un relais-château s’est installé sur un motu avec 60 bungalows et paillotes sur la plage. Le motu est juste à côté du jardin de corail très réputé pour sa faune et sa flore.

Un petit chemin permet de remonter jusqu’au Reef puis on se met à l’eau dans le Hoa, Il n’y a plus qu’à admirer les coraux tout en se laissant porter par le courant. C’est un vrai émerveillement pour les yeux : des coraux aux formes et couleurs si variés et plein de poissons qui ne sont plus trop timides tellement ils voient passer de monde.

Nous y avons embarqué nos visiteurs du moment Laurent et Erika et Vincent et Séréna.

La visite de l’île se poursuit par la visite des vanilleraies et des fermes perlières. les deux spécialités de Tahaa. La vanille est partout et représente environ 80% de la vanille vendue à Tahiti. Les fermes perlières produisent surtout pour vendre à leurs visiteurs.

Quelques pensions de famille à terre et deux motus transformés en petits hôtels de charme complètent la proposition de logement. Les prix assez prohibitifs et l’éloignement fait que Tahaa est restée assez authentique. On s’offrira quand même un déjeuner à la Pirogue Api sur le petit motu Moute pour fêter dignement nos 30 ans de mariage.

Mais notre coup de cœur ici est cette facilité d’ancrage tout autour de l’île. Le lagon est formé d’une énorme bande de sable devant les jolis motus. Les couleurs se révèlent alors sous le soleil et le spectacle est là, sous les quillons de Kermotu. Nous ancrons dans 2 ou 3 mètres d’eau sur du sable. Que du bonheur!

On vous embrasse