St Vincent, avant le grand bain (escale 75)

 

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Après le départ de la famille, nous rejoignons nos bateaux-copains de l’autre côté de l’île d’Union, à Chatam bay. Eden, Calypso et Ulysse sont au rendez-vous, Françis propose à Xavier de l’initier à la plongée en bouteille, belle aventure, merci Francis !

Nous devons à nouveau remettre les voiles vers le nord pour profiter, de quelques jours à St Vincent, Ile principale des Grenadines qui avait assez mauvaise réputation, jusqu’ici.

Depuis 2 ans, les touristes et bateaux de voyage commencent à s’y arrêter plus facilement, La sécurité y a été renforcée même si les problèmes de drogue existent toujours. On a toujours admiré cette île en la longeant, pour sa végétation luxuriante, ses couleurs éclatantes avec une palette de couleurs jaunes et vertes à l’infini. Mais on avait jamais osé aller plus loin dans la découverte de l’île.

Nous décidons de nous arrêter dans une baie, style pirate : Cumberland bay. C’est une baie très profonde même près des berges et la technique pour s’ancrer est particulière, On doit arriver en marche arrière, on lache l’ancre dans le tombant et on recule au maximum vers la terre, sans toucher, bien-sur… Nous sommes aidés par les locaux qui attachent des amarres aux arbres. C’est la première fois qu’on utilise cette façon d’ancrer et le résultat est étonnant. C’est magnifique, Kermotu est tourné face à la terre et nous sommes juste devant une superbe coulée de cocotiers, la verdure est tout autour de nous, C’est la première fois que Kermotu a un jardin !!!

Les fonds sont magnifiques et le vent calmé, nous sortons le paddle pour une belle balade. C’est féérique. La nuit est très calme, juste bercée par le chant des oiseaux. Nous nous débrouillons seuls pour repartir et lâcher les amarres, mais à 3 c’est plus facile.

Le dernier arrêt pour la clearance de sortie sera Chateaubelair, là aussi, de mauvaise réputation. Mais nous décidons de partir en promenade à la rencontre des cascades, accompagnés de jeunes qui se proposent comme guides. Encore une fois, nous sommes émerveillés de cette nature éblouissante. Tout est gigantesque. la taille des feuilles qui pourraient servir de parapluie, la hauteur des falaises qui nous rendent minuscules et toujours cette végétation très colorée et si luxuriante. C’est vivifiant. Nous arrivons sur le site des cascades après une belle demi-heure de marche. C’est bien aménagé et les cascades sont un peu prises d’assau par les touristes.

Cette dernière étape des Antilles, que l’on a pu faire grâce à la présence de Xavier, restera un merveilleux souvenir sur la beauté de la Nature encore intacte.

Un territoire vierge que l’Homme n’a pas encore trop détruit.

On vous embrasse.

Dernière ronde aux Antilles, Noël en famille. (escale 74)

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Kermotu a retrouvé toutes ses capacités, et c’est avec beaucoup de joie que nous accueillons la famille pour passer les fêtes de Noël. Avant le dématâge, nous avions prévu d’être à Panama pour cette date mais le temps d’attente et les travaux du remâtage ont eu raison de cette destination trop lointaine. Nous avons donc choisi la facilité de la jonction France-Martinique et une belle navigation vers le joyau des Antilles : les Grenadines.

L’arrivée des équipiers s’est étalée sur plusieurs jours mais les deux derniers arrivés, nous mettons cap, directement vers les magnifiques Pitons de Ste Lucie. Après une bonne nuit et une belle baignade dans ce lieu classé au patrimoine Mondial de l’Unesco, nous continuons la route vers Bequia, qui est la porte d’entrée classique de St Vincent et les Grenadines.

Nous fêterons Noël à Petit Saint-Vincent, puis les Tobagos- Cays, Petit-Tabac, Mayreau et nous finirons sur l’île d’Union, la plus au sud, où un petit avion ramenera directement les équipiers en Martinique.

C’est toujours une fête sur Kermotu, de recevoir la famille ou les amis. Les cabines retrouvent leurs véritables fonctions d’origine, ( Hélàs, elles redeviennent rapidement des débarras de milliers de choses que l’on ne prend plus la peine de ranger…), l’espace et le confort permet à chacun de vivre de belles vacances sans être trop les uns sur les autres. Encore une fois, le choix de ce bateau a été le bon et nous en sommes ravis.

On vous embrasse.

 

Tout vient à point à qui sait attendre ! (escale 73)

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Notre choix de revenir au Marin en Martinique a été le bon!

Après un mois de navigation au moteur qui, vraiment, ne nous a pas laissé un bon souvenir, nous avons pu rencontrer  et discuter avec tous les professionnels du Marin. Tout étant regroupé au même endroit et dans la même ville, cela a vraiment simplifié les démarches.

En premier lieu, notre courtier d’assurance a rapidement, tout mis en oeuvre pour que les réponses soient claires et satisfaisantes. Bien-sûr, il a fallu y aller souvent mais leur attitude a toujours été très courtoise et professionnelle. Nous leur avions promis, un galot d’essai une fois remâté, Hélàs, une météo peu clémente et pris par le timing de la suite du programme, nous n’avons pas pu tenir notre promesse. Dommage.

L’arrivée du mât de La Rochelle a été une grande joie ! Prévenu par téléphone qu’il était débarqué sur le port de Fort de France, nous avons pu voir arriver le transporteur au carénage. Livré en deux morceaux pour éviter la casse lors du transport en cargo… L’équipe de Philippe, Caraibe Marine s’est affairée pendant deux jours pour le préparer.

Le choix des voiles a été assez rapide. Nous avons beaucoup aimé le concept qu’elles soient fabriquées sur place. Cela permettait des retouches éventuelles et accessibles rapidement. Philippe a longtemps hésité sur la qualité du tissu et a fini par opter pour un génois en hydranet qui est plus résistant. Au cours de nos navigations, nous nous sommes rendu compte que cette voile était toujours très solicitée. Les découpes au laser sont faîtes en France, puis envoyées par colis pour être assemblées sur le grand espace d’Incidences voile. La encore, nous avons eu la chance d’assister à l’arrivée de la petite boite… puis du casse-tête de l’assemblage de tous les morceaux. L’équipe d’Hervé est formidable et très compétente. Nous avons toujours été accueilli avec chaleur et gentillesse.

Le dernier poste, qui n’est pas à négliger est la réparation de tous les impacts qu’avaient fait le mât en s’en allant dans l’eau des Bahamas. Là encore nous avons eu affaire à des méticuleux, Christian et Alain, qui ont redonné un joli look à notre kermotu !

Nous remercions de tout coeur, ces professionnels qui nous ont entourés lors des travaux. Nous avions tellement hâte de pouvoir reprendre la mer …

On vous embrasse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, la ligne d’arrivée… (escale 72)

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Le plus dur est derrière nous ! Nous arrivons dans les Petites Antilles Françaises et nous faisons une belle halte technique sur l’île de St Martin. Philippe trouve les pièces nécessaires pour remettre les moteurs en état. Il devient mécanicien malgré lui… Mais nous ne resterons pas longtemps car la route n’est pas finie.

St Martin, St Barth, Nevis, Guadeloupe, Les Saintes, La Dominique et enfin, La Martinique !

Même si la route est encore longue, nous prenons maintenant, les vents de côtés et non de face et surtout nous sommes sous la protection des îles qui rendent la mer plate. Et là, c’est que du bonheur même si le passage entre les îles est toujours un peu plus remuant. Nous avons le plaisir de retrouver des bateaux-copains et des copains sur la route,

La décision de faire ce retour vers la Martinique était surtout motivée par la facilité des travaux sur place, une bonne compréhension de tout le coté technique, de trouver les professionnels reconnus et ttout cela, dans une seule marina,

Nous savions que cela serait long et difficile. Nous n’avons pas été déçus… On ne le conseillera à personne. Nous avons eu de grands moments de doute, d’énervement, de découragement, d’angoisse et de peur. Nous avons craint d’abimer Kermotu plus qu’il ne l’était déjà. Nous nous sommes souvent demandés si cela valait le coup de continuer et plutôt rentrer définitivement en France.

Mais l’envie de découvrir le Monde et ses habitants est toujours plus grande ! Etre voyageur du monde est une expérience de vie qui restera inoubliable, Notre temps de voyage n’est pas fini donc nous continuons notre odyssée plus solidaire et plus proche l’un de l’autre.

C’est l’Aventure dans l’Aventure,  nous disait Paul et comme on dit : Ce qui nous tue pas, nous rend plus fort !

On vous embrasse,