De Fakarava aux Gambier (escale 130)

Les enfants sont repartis vers la métropole et Kermotu se retrouve seul avec nous deux…

L’ autorisation de présence du bateau sur le territoire Polynésien Français va bientôt toucher à sa fin, au mois de Juin 2023, nous devons partir mais il nous parait impossible de quitter ce beau paradis sans aller dire au revoir à nos bons amis des Gambier, même si la route sera longue : 720 Miles nautiques soit 1300 kms à vol d’oiseau. Si la météo nous est clémente, on peut y arriver en une semaine.

Dès le départ des enfants, nous nous préparons à cette grande navigation. On refait les pleins et nous descendons à la passe sud de Fakarava pour attendre le vent favorable. Quelques jours passent et on ne voit rien de bon pour nous.

Mais nous sommes impatients de partir et un très faible souffle nous fait quand même lever les voiles.

Les paysages de ces immensités d’eau sont extraordinaires, nous savourons ces moments incroyable où nous sommes totalement seuls sur l’océan devant un spectacle de la nature époustouflant.

C’est à la vitesse d’un escargot que nous décidons de nous arrêter à Makemo. C’est ridicule, 100 Mn en deux jours… Philippe préfère s’arrêter et attendre tranquillement que le vent se lève vraiment.

Nous posons l’ancre devant le village et sommes étonnés d’entendre de bruits de tambours et de chants. A terre, on nous explique que Makemo est sélectionné pour la première fois au Heiva 2023 de Tahiti. Comme nous avons assisté aux spectacles 2022, nous savons que le résultat doit être irréprochable et que cela mobilise beaucoup de personnes.

C’est une grande chance de pouvoir assister aux répétitions des chorégraphies. Makemo a réussi à réunir une centaine de danseurs, chanteurs et musiciens, sans oublier le staff et les costumières. Tous bénévoles, ils auront le transport et le logement gratuit pendant les 15 jours à Tahiti. Ce sont les récompenses reçues lors de leurs prestations qui seront partagés entre tous.

Ils répètent 3 à 4 soirs par semaine depuis janvier. nous assisterons à deux soirées de répétition et même à un concert d’une star de Tahiti, Silvio Cicero.

Mais notre envie de rejoindre les Gambier est toujours très forte et nous reprenons la mer. Le vent ne nous sera décidément jamais vraiment favorable. On subit même un gros orage avec des éclairs impressionnants.

Un nouvel arrêt à Hao pour deux nuits, c’est la dernière étape possible avant les Gambier. Il reste encore 450 Mn soit 810 km.

Encore une fois, la météo nous fait lever l’ancre mais la réalité n’est pas du tout celle attendue. Nous hésitons plusieurs fois à faire demi-tour car nous avons plus souvent le vent dans le nez que le vent portant et chaque jour, Philippe est démoralisé devant le compte des miles réellement effectués!! Mais bon, ce sont les risques du voyage en bateau alors on prend notre mal en patience et on finira par arriver à bon port.

Pour couronner le tout, le vent tourne définitivement dans le bon sens à notre arrivée aux Gambier!

Nous sommes fiers et heureux car nous nous rendons compte que c’est la plus grande nav à deux depuis notre départ.

On vous embrasse

Makemo, que du beau… (escale 114)

Troisième atoll en taille après Rangiroa et Fakarava, l’île s’étend sur 65 km de longueur et 5 à 8 km de largeur. La majeur partie de la population est rassemblée au village de Pouheva situé sur le côté droit de la passe d’Arikitamiro.

Nous avons choisi de rentrer dans le lagon par la passe nord-Ouest, Tapuhiria où nous avons pris une nuit de repos après notre navigation. Complètement désert à part quelques locaux qui viennent passer le week-end au motu. Puis nous avons entamé une longue descente le long des motu pour arriver au village. Au quai, déjà amarrés, deux bateaux Français. Nous décidons de les rejoindre et nous nous amarrons. Cela fait bien longtemps que nous n’avions pas vu de quai de si près, mais c’est bien pratique pour l’accès au village. Comme d’habitude, nous partons nous dégourdir les jambes en visitant le tranquille village de Pouheva. Quelques courses et un repas au snack pour le plaisir de manger des frites !! Le Fare artisanal est ouvert et nous admirons la belle collection de colliers coquillages et les costumes du dernier Heiva qui décorent les murs du fare.

La rencontre avec les deux autres voiliers se solde par des apéros classiques et nous décidons de naviguer jusqu’au bout du lagon. Nous y découvrons un snorkeling incroyable. Un champ de petites patates recouvertes d’un corail unique et violet. Le décor est majestueux et nous hypnotise.

Mais l’heure du départ sonne déjà et nous choisissons une journée particulièrement calme pour quitter ce petit paradis. Le vent étant presque nul, on tente de sortir le drone qui nous offre alors des images inoubliables.

On vous embrasse.